Faire construire sa maison nécessite évidemment de choisir et d’acheter un terrain ! Un choix important qui déterminera notamment votre future adresse et bien sûr l’emplacement de votre maison, à savoir sa proximité avec les écoles, les services, les commerces, les transports… N’oubliez pas que l’emplacement fait partie des critères qui impacteront le plus le prix de votre bien en cas de revente.
Pour autant, le choix du terrain ne doit pas s’arrêter à l’adresse, un certain nombre de points techniques et juridiques sont à prendre en considération et nécessitent un minimum d’attention.
De bonnes bases
À commencer par la nature du sol… Pour construire sur de bonnes bases, il vous faudra examiner votre parcelle, questionner l’entourage ou vous rendre en mairie pour obtenir un minimum d’informations. Un sol argileux, sablonneux, humide ou calcaire peut occasionner des fondations spéciales et donc un coût supplémentaire. Mieux vaut en être averti avant la signature d’un éventuel compromis. En cas de doute, faites réaliser une étude de sol… vous gagnerez en sérénité !
Soyez tout aussi vigilant aux risques naturels (inondations, glissements de terrain, séismes, éboulements, avalanches, etc.) ou technologiques (risques industriels, biologiques, etc.) auxquels votre terrain pourrait être exposé.
N’hésitez pas à consulter les sites gouvernementaux tels que : www.georisques.gouv.fr ou www.qualiteconstruction.com
Tout est raccord ?
Autres points de contrôle : la superficie du terrain et les limites de propriété. Deux éléments essentiels, ne serait-ce que pour respecter les règles d’urbanisme et les distances d’implantation de votre maison vis-à-vis de la voirie et des riverains. Sans compter que le prix du terrain est calculé en fonction du nombre de mètres carrés, mieux vaut donc vous assurer de la surface de votre parcelle.
Si quelques incertitudes persistent, tournez-vous vers un géomètre expert qui se réalisera un bornage de votre terrain. Vous devez également être très attentif aux servitudes, c’est-à-dire aux droits de passage des voisins sur votre terrain, et à la viabilisation de la parcelle.
En d’autres termes, est-elle raccordée à la voirie et aux différents réseaux (VRD) ? L’eau, l’électricité, le gaz arrivent-ils en limite de votre terrain ? Les systèmes d’évacuation d’eaux usées et pluviales sont-ils en place ? Autant de points à vérifier rapidement pour éviter toutes déconvenues, notamment financières, puisque les travaux de viabilisation, s’ils n ‘ont pas été faits au préalable, seront à votre charge.
Dans les règles !
Enfin, il est primordial avant d’acheter un terrain de contrôler sa constructibilité. De quelle façon ? En consultant, en mairie, le PLU (Plan local d’urbanisme) de votre commune. C’est lui qui délimite les zones d’habitation, les zones industrielles et agricoles, et qui fixe la nature des constructions qui peuvent être édifiées.
N’oubliez pas de demander, toujours en mairie, un certificat d’urbanisme pour connaître les règles d’urbanisme applicables sur votre terrain. Bien entendu, si votre parcelle est en secteur sauvegardé ou dans une ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager), le parcours administratif sera bien plus long et les règles beaucoup plus strictes.
Diffus ou groupé ?
Lorsque vous recherchez un terrain, le choix s’offre à vous… entre une parcelle en « secteur diffus » (dite aussi « isolée ») ou une parcelle en lotissement. « Isolée » ne signifie pas nécessairement perdue en pleine campagne, loin de tout et sans commodités. Il s’agit en fait d’un terrain vendu par un particulier qui peut accueillir n’importe quel type de maison à condition que la construction respecte les règles d’urbanisme. Notons toutefois qu’une parcelle isolée n’est pas nécessairement viabilisée, c’est-à-dire raccordée aux réseaux d’eau potable, d’électricité, de gaz, de téléphone, d’assainissement, etc.
A contrario, un terrain en lotissement, ou « groupé », vous assure d’être propriétaire d’une parcelle bornée, viabilisée, équipée et prête à bâtir. Seul engagement : vous devrez vous conformer aux règles de construction définies par l’aménageur et qui peuvent être quelquefois plus contraignantes que celles du PLU.